Aussi loin que l'on puisse remonter dans le temps, on retrouve au début du XIVème siècle trace de la Seigneurie de Querfahau, qui est probablement l'origine de Craffault et qui signifiait la maison des hêtres. Au début de ce siècle (1317), cette Seigneurie appartient à Olivier du Hidoux de Querfahau.
Rachetée en 1426 par Margelle de Québriac, elle sera par la suite la propriété de Jehan Rouault ou Rouzault (1538) puis à la suite d'alliances, celle des familles Le Noir de Carlan et Lesquen de Largentaye (1747).
En 1796, Agathe Eléonore de Lesquen de Largentaye épouse Frédéric Rioust de Largentaye dont le fils Marie Ange reprendre le nom des Largentaye et le petit‑fils Jacques Rioust de Largentaye (décédé en 1946) est le grand‑père du propriétaire actuel.
Dans l'ouvrage "La Bretagne Féodale et Militaire, Anciens Evêchers de Bretagne" sous le titre "Les Hautes Justices de la Seigneurie de MONCONTOUR", Messieurs GESLIN et de BARTHELEMY décrivent CRAFFAULT comme :
"Curieuse maison forte rebâtie, ainsi que la chapelle SAINT NICOLAS par Julien LENOIR, Seigneur de CARLAN, dont les armes et celles de sa femme Jeanne ROIJAULT, héritière de l'ancien CRAFFAULT, sont semées en grand nombre dans cette demeure".
C'est donc la preuve que cette demeure a connu de nombreuses tranformations au cours des siècles, les origines les plus anciennes étant constituées par les douves sur lesquelles se trouvent les emplacements de deux tours qui devaient marquer l'entrée du pont‑levis qui fermait l'accès à la maison forte ci‑dessus mentionnée.
La restauration de Craffault, débutée en 1898 et terminée en 1902, avait été confiée à l'Architecte Jean‑Baptiste MARTENOT, notamment connu pour la construction des Halles à RENNES et pour la restauration de Châteaux (Château de Plénée‑Jugon, Château du Breil à Lourmais et de Bonnefontaine à Antrain).